mardi 7 septembre 2010

Le système JBB est complètement empirique et ne repose sur aucune démarche scientifique

FAUX bien sûr !!!

Depuis des dizaines d'années, de nombreux concepteurs se sont cassés les dents sur de multiples solutions de suspensions alternatives. C'est à n'en pas douter que le problème n'est pas simple à résoudre. Il ne peut donc être résolu valablement que par une réflexion scientifique approfondie.
C'est pourquoi le succès des motos JBB ne doit rien au hasard.

Jean-Bertrand Bruneau, à la fin des années 70, est parti du constat que la fourche présentait des défauts qu'il a voulu corriger. Il a donc observé et étudié avec minutie le fonctionnement d'une moto conventionnelle à fourche télescopique. Après une réflexion basée sur un cahier des charges précis, le choix d'un nouveau mécanisme s'est porté sur le quadrilatère déformable (triangles superposés pivotés d'un quart de tour par rapport au schéma automobile). La volonté de réduire au maximum tout porte-à-faux dans la liaison entre la roue et le châssis a conduit à l'implantation du triangle inférieur au niveau de l'axe de roue, tandis que le triangle supérieur prenait place juste au dessus de celle-ci.
Le schéma, vous l'aurez compris, est donc très similaire à celui d'une Yamaha 1000 GTS (dont James Parker est à l'origine). Mais, l'idée originale de l'architecture JBB se situe dans le positionnement de la rotule de ce triangle inférieur : au coeur du moyeu, grâce à l'adoption d'un roulement de grand diamètre.
Cette différence majeure avec tous les autres systèmes de la même famille permet de concevoir un véritable triangle inférieur complet et non un monobras. Le triangle est ainsi constitué de tubes de faible section mais la rigidité est assurée car les pièces ne travaillent pas en porte-à-faux. A l'inverse, les systèmes à monobras conduisent à des pièces imposantes, lourdes et réductrices de garde au sol.
Quant au triangle supérieur implanté juste au-dessus de la roue il permet de limiter l'encombrement par rapport à un double triangle au-dessus de cette même roue (comme on l'observe sur les systèmes Hossack, Fior, Duolever, Britten...etc).
Le mécanisme de suspension JBB est donc particulièrement bien conçu mais celui de la direction n'est pas en reste. Celle-ci est obtenue par une biellette rigide, garantissant le meilleur feeling possible (sans commune mesure avec le flou d'un mécanisme à compas de Duolever ou de celui d'une Tesi).

Le train avant JBB étant donc constitué d'une architecture saine, il a aussi fallu lui donner une cinématique de la même qualité.
Ceci a été obtenu par le dessin d'une épure (dessin définissant les longueurs des triangles, points d'ancrage, position de l'amortisseur...) compatible avec la cinématique souhaitée : faible variation d'empattement, réduction de l'angle de chasse au fur et à mesure de l'enfoncement...etc.
Après 30 années de développement et d'évolutions fructueuses, Jean-Bertrand Bruneau et son équipe ont acquis l'expérience nécessaire à la maîtrise de tous ces paramètres.
Non, définitivement, cette réussite n'est pas due au hasard !